ETAPE 4

PRÊTES POUR LE SPRINT FINAL ! 

Saint-Tropez, nous voilà ! Le raccourcis est un peu abrupte. L’eau turquoise du Lac du Bourget reflète l’horizon des sommets enneigés des Alpes. C’est par-là, Mesdames. Les Princesses s’élancent pour une étape marathon. Plus de 400 bornes à avaler pour cette 4e et avant-dernière étape du RALLYE DES PRINCESSES RICHARD MILLE. La ligne droite est bannie des road-books et les reliefs avoisinants invitent à l’ascension. Angoisse verticale pour mécaniques anciennes. Les moteurs surchauffent, les embrayages agonisent, les tambours battent de l’aile et les plaquettes font des claquettes. Montagnes et ruses diverses, certaines renoncent, mais la majorité se prend au jeu. Parfois au mètre près, avec le zéro pointé pour objectif ultime. Celles qui vont devant jouent les premières de cordée. Des Alpes en Provence les cols annoncent la couleur. Le vent souffle et annonce des remous au fil de la Durance. Sisteron offre un déjeuner haut-perché tout en charme et loin de la tourmente. La bataille va se poursuivre, acharnée. Les chênes lièges du massif des Maures restent stoïques face au bouchon des belles anciennes. Croisements délicats jusqu’à la Garde Freinet. Le classement général joue au jojo. Chez BERTAUD BELIEU au pied du podium, on débouche le nectar officiel des Princesses. Il ne reste plus qu’à dévaler sur l’objectif final. Do you, do you, do you Saint-Tropez ! Ce soir, après l’effort, c’est le réconfort. On profite. Place des Lices :  délices en terrasse, avant la partie de pétanque. Le temps d’une joute, on oublie tout. Tu tires ou tu pointes ?   

PARQUETOUT A LANCÉ L’OFFENSIVE 

L’arithmétique a ses tics… et ses tocs. Additions et soustractions à l’infini. Vingt-trois opérations et autant de prises de temps plus loin, la quatrième journée rend ses verdicts. Bien parties pour creuser l’écart tout en varappe sur la face Nord du Parquetout, CAROLE GRATZMULLER et ELISA NOÉMIE LAURENT (Chevrolet Corvette Stingray n°56) ont lâché prise en vue de l’arrivée de cette 4e et avant dernière étape. La chute est contrôlée. L’équipée ne dévisse pourtant pas. Au décompte de la journée, leurs dauphines signent une deuxième victoire d’étape d’affilée et remontent à deux points de leurs adversaires au classement général. Le GRAND PRIX DE SAINT-TROPEZ, ultime étape disputée demain en trois actes, promet d’être particulièrement disputée. Décrochées, respectivement à 11 et 15 points des leaders, ADELINE PAQUIERS et HÉLÈNE EUVRARD (AC COBRA n°100) comme MARINA ORLANDI CONTUCCI et VALÉRIE DOT (Lancia Beta Monte-Carlo n°90) demeurent en embuscade, mais viseront surtout à se disputer une place sur le podium final de ce 20e RALLYE DES PRINCESSES RICHARD MILLE. 

FLASHBACK : IL Y A 20 ANS… 

Marie-Claire Levouedec : « Au départ en sens inverse ! » 

Il y a 20 ans, presque jour pour jour, le RALLYE DES PRINCESSES entamait son odyssée sur les plus belles routes de France. Avec 18 voitures au départ, cette épreuve hors-normes brisait tous les stéréotypes, laissant les volant aux femmes dans une épreuve entièrement conçue pour elles, et par elles…  

En 2005, Marie-Claire Le Vouedec et sa maman Jacqueline découvrent le RALLYE DES PRINCESSES RICHARD MILLE. Aujourd’hui, avec 15 participations au compteur, le duo breton compte parmi les équipages les plus fidèles de l’épreuve. Un regard dans le rétroviseur permet de mieux comprendre ce qui lie ce duo inséparable à la plus féminine des épreuves automobiles dans l’hexagone.  «Nous avions loué une Alfa Roméo Duetto pour l’occasion », se souvient Marie-Claire, à nouveau inscrite sur cette 20e RALLYE DES PRINCESSES RICHARD MILLE à bord de leur Mercedes 190 SL n° 30. « Mais nous n’avions, ni l’une, ni l’autre, aucune notion de régularité. Nous ne savions même pas comment il fallait lire une road-book ! Cette-année-là, nous avons terminées avant-dernières, mais nous avons tellement aimé, à la fois l’ambiance et le parcours que nous nous sommes décidées à revenir l’année suivante, non sans avoir appris à mieux maîtriser notre course… » 

DEMAIN : LE GRAND PRIX DE SAINT-TROPEZ 

Jeudi 6 juin :  Saint-Tropez - Taradeau - Saint-Tropez (214 km) 

Pour cette 20e édition du RALLYE DES PRINCESSES RICHARD MILLE, il fallait marquer le coup ! Arrivées à Saint-Tropez ce mercredi soir, les Princesses embarquent pour un bouquet final de rêve. Trois ZR d’enfer dans l’arrière-pays pour un Grand Prix de Saint-Tropez qui s’annonce décisif jusqu’au… déjeuner. Gare à la montée vers le village haut-perché de Mons (ZR 18), l’avant-dernière Zone de Régularité du rallye, qui risque fort d’en devenir le juge de paix. Et quel autre lieu de déjeuner choisir pour cette édition anniversaire et souffler ses vingt bougies, que le Château Saint-Martin de Taradeau, berceau du rallye Paris-St-Raphaël ? Un retour aux sources essentiel avant le retour vers Saint-Tropez et le podium final dressé sur la célèbre Places des Lices avant la soirée de gala, organisée au Domaine Bertaud Belieu, au cœur des meilleures vignes du plateau de Gassin. Que la fête commence ! 

INTERVIEWS 

Linda Morselli (Ita/Porsche 356 n°2) : « Ce RALLYE DES PRINCESSES RICHARD MILLE est vraiment une expérience extraordinaire. Aujourd’hui, à la veille de l’arrivée, nous sommes un peu fatiguées, donc nous roulons cool. J’adore piloter et ces routes sont magnifiques. Mais le gros du boulot est pour ma copilote. Nous avons mis trois jours pour comprendre toute l’appareillage de navigation. Finalement, nous serions prêtes à prendre le départ aujourd’hui ! Nous allons profiter à fond de cette dernière étape ! Ce rallye est nettement plus sportif que nous l’imaginions et si nous revenons l’année prochaine, il faudra que nous soyons totalement préparées. » 

Trui Vanhaelemeersch (Bel/Alfa Romeo n°33) : « C’est notre quatrième participation, mais nous ne voulions manquer cette 20e édition pour rien au monde ! Une erreur de navigation nous coûté 800 points dès la première journée. Mais j’ai envie de dire qu’il y a des choses plus grave dans la vie ! Depuis tout allait très bien… jusqu’à ce matin. Notre voiture a chauffé et nous avons remarqué qu’il manquait du liquide de refroidissement. Heureusement un gentil spectateur a volé à notre secours et nous a refait le plein d’eau. Il va falloir surveiller la surchauffe moteur lors de la dernière étape… » 

Geneviève Verhelst Grislain (Bel/MG B Roadster n°69) : «Après notre participation en 2016, nous rêvions de revenir. C’est une aventure extraordinaire. Nous nous sommes perdues le premier jour, ce qui nous a mis un handicap d’emblée. Depuis, jour après jour, nous remontons au classement. Ce matin nous étions 13es  et, franchement, nous rêvons de finir dans le top 10 final. C’est la bagarre quotidienne avec l’équipage qui nous devance au classement et qui part devant nous. A chaque arrivée, on fait les comptes et on se fait des petits signes. C’est vraiment très motivant. Il ne reste que quelques ZR, il va donc falloir tenir jusqu’au bout. Cette 3e place du jour est vraiment encourageante…» 

Marie Mittou (Fr/Mercedes 190 SL n°15): « Nous sommes fatiguées. La régularité demande beaucoup de concentration. Heureusement nous nous connaissions bien avant le départ du rallye. Notre voiture a été impeccable depuis le départ de Paris. Hier nous pointions en 33e position au général, ce qui n’est vraiment pas mal pour une première participation. Nous avons appris énormément. Là nous savons comment utiliser les instruments de navigation. Nous avions fait le stage avant le départ, mais nous n’avons vraiment compris que depuis le départ de la course. »  

Stephanie Brandys (Fra/Porsche 356 n°18): « Nos pare-chocs sont en bois car nous sommes parrainées par les bateaux Riva, les bateaux les plus élégants, pour un rallye élégant ! Qui plus est : la course finit à Saint-Tropez où l’on retrouve beaucoup de bateaux Riva. C’est notre premier RALLYE DES PRINCESSES RICHARD MILLE et nous vivons une aventure une belle aventure. Sportivement c’est très exigeant. Nous sommes étonnées du niveau sportif. Après les 1.000jour, nous avons élevé notre niveau jusqu’à finir en 5e position lors d’une étape… »